(Meier 19)
Documentaire d'après le livre de Paul Bösch
Ecrit et réalisé par Erich Schmid
Photographie: Pio Corradi
Son: Jens Rövekamp, Dieter Meyer
Montage son et micage : Dieter Lengacher
Montage: Katrin Oettli
Distribution: Praesens-Film AG Zürich
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Au commissariat principal de la police de ville de Zurich les salaires du personnel ont été volés. L'agent de police Meier 19 a découvert un faux alibi du chef de la brigade criminelle, et avec cette information il est allé à la presse. Puis sa vie se désagrège comme dans une tragédie classique : il est incarcéré, sa femme demande le divorce et ses amis l'abandonnent. Mais le mouvement des jeunes révolutionnaires de 1968 se solidarise avec Meier 19 qui devient alors un symbole du combat contre l'ordre établi.
L'affaire Meier 19 est une histoire policière réelle autour d'un crime parfait commis dans les rangs de la police munici-pale de Zurich. En 1963, les policiers du commissariat central de l'Urania se font voler leurs propres salaires. Le coupable, un initié, n'est jamais arrêté. L'histoire à sensation fait le tour du monde et en Suisse, les forces de l'ordre sont la risée générale. Peu de temps après, la police municipale est acculée par la révolte de 68.
Pour le sergent Meier 19, le vol de paies signifie l'écroulement d'un monde. Policier par vocation, il croit en la justice. Il ne tarde pas à avoir des doutes sur la manière dont l 'enquête est me-née. Car la police municipale de Zurich enquête pour son propre compte. Les fonctionnaires gradés et les officiers ne sont pas im-portunés. Ceux qui trouvent à y redire sont réduits au silence. L'équipe est gagnée par la nervosité. Les compétences de la direc-tion de la police sont mises en doute, en particulier celles du chef de la brigade criminelle qui dirige l'enquête.
Meier 19 est l'un de ces fonctionnaires qui appellent un chat un chat. Le Dr Walter Hubatka, chef de la brigade criminelle, le mute à un poste externe sans lui demander son avis. Meier, qui perçoit cette mutation comme une pu-nition, persiste. Petit à petit, il est saisi d'un soupçon qu'il n'ose ce-pendant pas encore formuler.
Il avance à tâtons, rassemble des faits, discute avec le trésorier en charge du coffre-fort pillé. Celui-ci lui confirme qu'autrefois, ce coffre-fort était dans le bureau de Dr Walter Hubatka.
Hubatka, à l'époque chef de la police des mœurs, a fait enlever le coffre-fort de son bureau pour le faire remettre au bureau des salai-res. Au moment du transfert, on a constaté que l'une des clés à double panneton manquait. Des années plus tard, dans le cadre de l'enquête sur le vol de paies, on se renseigne sur l'existence des clés. A cet effet, tous les membres de la police des mœurs sont interrogés, tous sauf un: Hubatka, bien que ce soit lui qui, à l'époque, a fait dépla-cer le coffre-fort. Entre-temps, Hubatka est devenu chef de la brigade criminelle et en cette qualité, il dirige l'enquête sur le vol de paies. Autre particularité qui fait tiquer: aucun des officiers n'est entendu dans le cadre de l'enquête, puisque ceux-ci, en vertu du leur rang même, sont considérés comme non suspects. Une discrimination que les simples policiers n'apprécient pas trop. Mais la direction de la police les tient: ceux qui se rebiffent risquent de ne pas être promus - et ceci à une époque où seule la promotion permet de faire carrière.
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